Première série : séance pour débutants

Depuis des mois, les murs de votre Atelier sont au cœur d’une rumeur insistante. Il s’agit d’un murmure, d’une musique, un refrain qui hante notre vestiaire, se diffuse dans les couloirs, s’attarde en louvoyant au plafond au revers des lustres. Un regard curieux provoque un silence plein d’une respectueuse réserve. Pourtant, il suffit de tendre l’oreille…

« N’est-ce pas trop dynamique ? », « Ai-je le niveau ? », « C’est beaucoup trop rapide »,
voire « J’en ai déjà fait ailleurs : ce n’est pas pour moi. »

L’ashtanga yoga, pour une raison ou une autre, ne laisse pas indifférent. Sa simple évocation inquiète, provoque un frisson le long de la nuque. Elle garde les enfants éveillés la nuit. Les yeux grands ouverts, ils voient en esprit leur maman ou leur papa pratiquer l’ashtanga, visage crispé. Alors, n’y tenant plus, et tandis que la vieille horloge du salon grimace l’heure du crime, ils se précipitent dans la chambre du parent endormi, secouant les draps, gémissants, se tordant les mains, les suppliant d’aller plutôt en hatha yoga.
Face à la résilience de certains d’entre vous, il arrive que l’enfant résigné s’en remette au vaudou ou, à défaut, à un grigri. Une poupée porte bonheur, pour ne citer qu’un exemple récent, un charme destiné à protéger et soutenir le parent pratiquant. Oui mais…

l’ashtanga, comme la plupart des yogas dynamiques, est du hatha.

A l’Atelier, il nous a semblé nécessaire de démystifier l’inconnu à travers une séance dédiée aux « débutants ».
Le lundi 15 janvier 2024, de 19h30 à 21h.

Afin que chacun puisse s’initier à ce yoga particulièrement grisant, nous adopterons un rythme moins soutenu. Introduction de postures alternatives et/ou préparatoires, utilisation de matériel de type bloc ou foulard, modifications des vinyasas, travail sur la respiration  ujjayi… Peu à peu, nous entrerons en relation avec la première série d’ashtanga que les Indiens nomment « yoga chikitsa », ou série thérapeutique. Particulièrement énergisante, elle renforce notamment le système cardiovasculaire, améliore le sommeil, contribue à réguler les émotions et développe la concentration.
Pratiquée régulièrement, elle se révèle aussi exaltante qu’apaisante à mesure que son rythme en symbiose avec la respiration et ses asanas nous deviennent familiers